AMERICAN GODS (S1), in gods we trust!!!
Série Fantastique Mythes et légendes
Bryan Fuller & Michael Green
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Autant vous prévenir tout de suite, je vais avoir un petit peu de mal à contenir mon enthousiasme, là. You know what? I'm fucking happy!
BECAUSE : je viens de découvrir ce réjouissant toilettage des mythologies les plus anciennes croisant le fer avec une Amérique malade de violence, vautrée dans un confort technologique célébrant l'amnésie. Un monde, le nôtre, où triomphent de nouvelles divinités virtuelles, numériques, lisses et frimeuses, bien décidées à effacer de nos mémoires les figures antiques. L'oubli. L'arme fatale pour faire tomber les dieux.
Allez, j'ai tout de suite envie de parler d'une "adaptation brillantissime et chouettement décontractée" de la saga rock, géniale et déjantée d'un érudit de la Comics-Galaxie : Neil Gaiman !
BD, Romans, nouvelles, la plume de mister Neil embrassent les mythes et les icônes du passé comme du présent et s'ouvrent à tous les univers (Coraline, Sandman, Angela, The Eternals, Stardust, un Batman et j'en passe) Dans American Gods vous croiserez ainsi des vikings, des dieux de l'Egypte ancienne, la reine de Saba, rien que du mythologique nordique, africain, slave, germanique, irlandais etc... Tout ça entre deux virées en grande surface, des nuits en motel de bord de route et le long d'un gigantesque et furieux Rock 'n Road Trip. Tout y est et c'est ça qu'est bon. Parce qu'American Gods est un banquet.
Funèbre, certes, mais ô combien festif!
Sur le fond, sans rien spoiler, je peux vous dire que cette jouissive partouze narrative taquine sérieusement sur le fond le combat édifiant du monde ancien contre les chimères de notre télévisuelle et web modernité. Ouais, on va causer ici de la grande révolution. Celle du changement de paradigme, man! Mais, attention, sur des images de dingue, une B.O d'enfer et un festival de gueules à plier toute concurrence.
Voilà, c'est fait.
Voici que le truc surprenant et imprévisible que j'attendais depuis longtemps est arrivé. Déboule sur nos grands petits écrans une pièce montée politiquement insolente, étincellante, rock, violente, rageuse, un poil tordue, drôle, brûlante, Blues, bref sexy en diable!!!
La mise en scène?
Ben, comment trouver les mots. Disons, pour faire simple, qu'elle donne envie d'arracher son tee-shirt et d'hurler très fort sa joie les poings levés.
La photographie? `
Elle sublime tout sur son passage.
Les dialogues?
ils claqueront sur vos petites fesses usées par trop d'heures de canapé.
Le montage et les effets scotchent et l'ensemble nous laisse accrochés très haut au dessus du tout-venant. Précisons, avant de partir, que cette vibrante nouvelle Odyssée au pays des géants dévoyés a comme créateurs deux petits génies. Deux visionnaires qui nous ont offert de superbes ovnis délicieusement déviants. Le délire baroque et éprouvant de la série Hannibal pour Bryan Fuller et des participations musclées au scénarios de Logan, Alien Covenant & Blade Runner 2049 pour Michael Green. Ces deux gourmands maitrisent les fondamentaux du récit qui vous décolle gentiment la tête.
Merci à vous, Michael & Bryan!
Alors, bon, voilà, si vous aimez les héros au charisme bien charpenté, les escrocs au charme dévastateur, les taxi-drivers aux yeux qui flambent, les bisons flippants, les déesses top sexy, maléfiques à point, qui vous aspirent tout entier, les fumeurs de crapaud, les bastons qui tournent gore, la neige et les extases cosmiques, n'hésitez pas :
Prenez ce putain de Viagra!
Francisco,
Puis soudain chavirent prod, écriture et réalisation
La nouvelle fut particulièrement rude.
Fuller et Green ont claqué la porte, en pleine prépa. Une catastrophe. Un truc méga pas rassurant. C'est un peu comme si David Lynch avait quitté Twin Peaks et qu'il fallait lui trouver un remplaçant. Pourquoi est-ce arrivé? Why? Because, la production n'a pas accompagné les ambitions de ces deux visionnaires (en terme de coûts)
"10 millions de dollars par épisode? Trop cher, les mecs!"
Ok.
D'accord. J'entends bien l'argument. Mais rappelez-vous le dicton :
" À force de chercher quelque chose qui coûte moins cher on se retrouve rapidement avec un truc qui vaut moins cher."
Bingo !!!!!!!!!!!!!
La saison 2 est une purge
Un supplice.
Une torture.
Adieu la vigueur du récit et la créativité insolente. Le Pégase fougueux devient un percheron malade traçant laborieusement son maigre et boueux sillon. Le scénario s'embourbe. Les séquences se trainent. Envolées grâce et magie. Les personnages les plus charismatiques de la première saison s'agitent en vain comme de pathétiques marionnettes. Voilà le résultat d'un spectacle sans auteurs. Une mécanique qui tourne à vide. Le gâchis est impardonnable. Le désastre irréparable. C'est un massacre.
La saison 3 sera sans moi ...
"La gueule du Boitier... Sans déconner...."
John Legeek
Dispo sur Prime
2017 ...
8 X 1H (la seule saison qui vaille)
Le Blu-ray Ils ont osé. Ils l'ont fait. Balancer cette merveille dans du plastique bleu transparent super épais et bien merdique. Le cauchemar du collectionneur.Voici donc le "packaging-à-hurler" de l'année. Abominable, impensable, indigne d'une série de cette envergure. Comment mériter le nom d'éditeur lorsqu'on livre un truc aussi cheap, misérable, large et sans classe pour abriter le morceau de téloche le plus novateur du moment?! Bienvenu au niveau zéro du design et de la conception-produit. Shame on you!!!!
Amazon propose bien un Steelbook import mais sans français en langue et sous-titres. Si les ventes ne décollent pas, vous saurez donc pourquoi. Je ne peux inciter personne à claquer 35 balles pour tenir un truc pareil entre ses mains...
Voilà, c'est dit et c'est bien dommage parce que, côté technique, en revanche, l'extase est bien au rendez-vous. C'est même le festin permanent. Avec deux épisodes par disque la compression reste light pour une image foudroyante. Piqué, détails, couleurs et contrastes explosent en luminescentes fontaines, jaillies de noirs abyssaux. Orgasme garanti pour une extase rétinienne permanente. C'est magnifique! Quel dommage d'être obligé d'ouvrir une poubelle en plastique bleu avant de vivre une telle expérience