LES CHRONIQUES DE FRANCISCO & Co

Comics     Musical                          

Todd Phillips

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  Welcome on blog, Chris !

En toute franchise, je ne comprends pas cette mise à mort par les critiques pour ce film. Ce Joker, cette suite, est une vraie proposition de cinéma. Une réussite scénaristique, artistique, mais surtout un Joaquin admirable, puissant et touchant.

Le côté musical annoncé me faisait un peu peur, il s'avère éblouissant car les moments chantés sont ceux où Arthur se rêve en comédien confirmé.

Le personnage est approfondi, la prison mentale dans laquelle il évolue va le pousser à devoir faire un choix.

Qui est-il ? Le joker ? Cet animal de foire, ce divertissement pour les foules ? Ou simplement Arthur, ce comédien raté qui tombe amoureux mais qui est une fois de plus rejeté ?

Il veut se libérer au point de dire que le joker n'existe plus et ainsi retirer l'intérêt que la foule lui porte.

Être invisible ? Donc Arthur.

Être sur le devant de la scène ? Le joker.

Et ce final, qui au fond annonce la suite que le public attendait, à savoir ce joker qui se taillade la bouche et ce rire annonciateur du potentiel criminel en puissance... mais sans Arthur.

Oui, le réalisateur aurait pu prendre le chemin le plus simple, réaliser une suite faite de crimes et de chaos... rien de tout celà.

Ce film est inventif, prenant, et quand Arthur chante Ne me quitte pas de Brel dans une scène qui donne la chair de poule, rien que pour ça, allez-y.

En clair, j'ai adoré.

Chris,

First

L'avis de Francisco

T'avais raison, Chris.

À la place du "nanar" hué par la meute j'ai assisté à une incroyable romance schizophrénique. Un souffle romantique au sens originel. Sur la scène de la prison d'Arkham le Joker, Joaquin Phoenix toujours aussi habité, part en songe et en chant et se confronte autant à sa soif d'amour qu'à sa part de ténèbres. L'amour de Lee, épatante Lady Gaga, l'embrase autant qu'il le consume. À l'image de leurs chants fragiles aux voix cabossés, l'envol et l'illusion menacent sans cesse de se briser contre les murs froids de l'emprisonnement. 

Passionnantes trajectoires de deux êtres fuyant dans l'illusion, le mensonge ou la folie, une réalité toute aussi monstrueuse.  Deux formes de désespoir magnifiés par ses échappées musicales royalement misent en scène et à la photographie somptueuse (Le Blu-ray est une tuerie).

Todd Philips, en réalisant un authentique film d'auteur s'amusant autant avec les codes de la comédie musicale qu'avec ceux du film de procès (partie peut-être un peu trop longue), a donc épousé la même trajectoire que le personnage de son film.

En refusant de répondre aux attentes des fans et porté par le goût de l'expérience, il a définitivement libéré Arthur Fleck mais dans le sillage d'un ovni solitaire. Filera t'il vers l'oubli ou rejoindra t'il le Valhalla des films cultes?

J'ai bon espoir !

2024

2h15

Blu-ray          Un régal de tous les instants. Un transfert rayonnant de précision, matières et couleurs. Le désespoir et les ténèbres sont rarement apparues aussi éclatantes.

Directed by 

Writing Credits  

Cast (in credits order)  

	Joaquin Phoenix	...	Arthur Fleck
	Lady Gaga	...	Lee Quinzel
	Brendan Gleeson	...	Jackie Sullivan
	Catherine Keener	...	Maryanne Stewart
	Zazie Beetz	...	Sophie Dumond

 Full cast & crew