LE LOUP DE WALL STREET, coke en stock
Biopic cocaïné Drame Farce
Martin Scorsese
*****
Dollar Apocalypse et top démo !!!!
Grandeur et décadence d'un courtier en bourse noyé sous des montagnes de coke et de dollars Symphonie délirante de tous les excés, cacophonie féroce, Scorcese déroule son film le pied au plancher.
Comédie noire, état des lieux ravageur, cauchemar ultime des marxistes, qui montre les crocs et dévaste tous les clichés qu'elle invoque. Une rage folle pour exposer sans mesure l'horreur d'un système capitaliste totalement hors contrôle, ouvert et offert aux ogres de la spéculation. Le dieu dollar se goinfrera et tondra les brebis que nous sommes jusqu'aux derniers jours du monde, alors, autant prendre cette vérité inaltérable avec humour.
Oui, cette délicieuse fable sans morale est drôle autant que grinçante, flippante, écoeurante, jouissive, grotesque, écrasante, bref elle est magistrale!!!
Virtuosité de la mise en scène
Direction d'acteur stratosphérique,
Véritable leçon de montage ( Thelma Schoonmaker, fidèle au poste depuis Raging Bull) Photographie explosive signée Rodrigo Prieto ( Biutiful, Brockeback Mountain, The Homesman)
Le Loup est dans la bergerie et le troupeau peut trembler. Pour nous, cinévores, place au festin.
La glorieusement kitsch, sévèrement poudrée, furieusement sexy et rutilante séquence d'ouverture plante le décor en quelques minutes. Ce rythme démentiel ne faiblira plus. Le parcours sera jusqu'au-boutiste et sans temps morts. Un "récit de formation" trash et décadent sous le signe de la démesure. Scène charnière et premier rite initiatique : la rencontre avec un Matthew McConaughey totalement déjanté en dragon de la finance.
Le personnage instantanément culte de Mark Hanna sera le primo-dépuceleur du jeune courtier campé par l'encore poupon Di Caprio. Cette séquence de déjeuner dans un luxueux restaurant panoramique est absolument atomique. C'est ainsi "au sommet du monde de la frime et des branleurs" que va se dérouler un "stupéfiant" monologue. Pur moment de dinguerie, totalement improvisé par l'acteur génial de True Detective, Dallas Buyers Club, Killer Joe, carbonisant les derniers repères moraux du jeune loup aux dents de lait.
Que dire de l'électrique tandem Di Caprio / Jonah Hill. Il déroule un niveau de jeu digne du duo électrique De Niro / Joe Pesci des grandes années. Tous deux dévorent l'écran avec une voracité totalement électrisante. DiCaprio est franchement l'acteur le plus doué de sa génération. Quant à Margot Robbie elle incendie toutes ses scènes avec autant de classe que Sharone Stone dans Casino. Maître Scorsese, l'ogre du cinéma Américain, reste Le Boss.
Bienvenue dans la cour des grands !
Sans portes de sortie et sous le signe de la folie furieuse.
Le bal est ouvert ! Show must go on !
Thanks Marty, That's entertainment !
Francisco,
Big bad Wolf
Marty
Chroniques Scorsese
2013
3H
Le Blu-ray Master 4k oblige, le transfert Blu-ray est à s'user la rétine. Détails au scalpel, piqué atomique, couleurs explosives sur une belle patine argentique. Mais négatif 35 oblige, forcément il y a du grain. Rien n'est lisse dans cette symphonie rugueuse et agressive.
Liens IMDB
Director:
Martin ScorseseWriters:
Terence Winter (screenplay), Jordan Belfort (book)A découvrir aussi
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