LES CHRONIQUES DE FRANCISCO & Co

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TERMINATOR GENISYS & DARK FATE, la honte !

Nanars pas drôles     Atteintes sévères au 7ème art                    
Alan Taylor    
                                                                

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- I'll be back !

 

 

Putain, non.

Si on m'avait dit.

Si on m'avait dit, à l'époque des deux premiers et glorieux opus, que cette punchline cultissime deviendrait aujourd'hui synonyme de supplice et mise à mort  du cinéma de genre... 

L'argent ne fait donc pas le bonheur. Cet adage destiné à consoler des centaines de millions de pauvres de part le monde trouve enfin sa pleine légitimité dans l'univers du 7ème art.

Dépenser 155 millions de dollars pour déposer une chose pareille devant nos yeux est le seul effet spécial réellement spectaculaire du film. Et pourtant, les quelques habitués du blog savent comme je suis bon public sur ce genre de spectacle. Je ne m'attends jamais à un remake du Septième Sceau quand je me pointe devant un Terminator. Mais là je viens de subir, 2 heures durant, un sinistre et improbable voyage temporel au rythme d'un déambulateur avançant à coups de pétards mouillés, de punchlines bien moisies et régulièrement stoppé par  de lourds dialogues explicatifs garés comme des semi-remorques en plein milieu d'une pâle ébauche de scénario.

 

Quelques endives sans charisme s'agitent sur l'écran. Schwarzy est au bout du rouleau et la mimi Emilia Clarke semble totalement à coté de ses pompes. Et la chose se déroule ainsi, lentement,  laborieusement, platement photographiée et piteusement réalisée. Le tout arrosé d'effets numériques d'un autre âge. Durant les quinze premières minutes, on s'amuse à relever tous les clins d'oeil au film original puis très vite on passe du clin d'oeil au grand sommeil. Du grand sommeil à la consternation avant de terminer le visionnage dans un état d'hébétude prononcé. 

Terminator Genysis est pour moi le monstre le plus dégénéré jamais sorti des usines à remakes et reboots. Une tentative de clonage bien foireuse. À coté, le Terminator Renaissance de McG fait figure de monument du 7ème Art et le 3 ressemblerait presque à un film... Oh et puis merde, j'arrête cette chronique. Ras le bol. Je n'y prend aucun plaisir et ça ne me fait pas rire du tout.

 

 

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Marcher du bon pied dans la suite peut, éventuellement, porter chance

(sauf si vous êtes pieds nus)

 

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Quatre ans plus tard, rebelote.

Terminator Dark Fate, allait prolonger le supplice. Scénario piteux et troué de partout. Pourquoi je parle de scénario, d'ailleurs? Évoquons plutôt une interminable et désespérément prévisible course-poursuite qui semble durer trois heures avec énième final en milieu industriel. Une nouvelle fois d'indigestes tunnels lourdement explicatifs viennent plomber un triste spectacle dégoulinant d'effets CGI auxquels on ne croit pas deux secondes. En fait on ne croit en rien. Le premier"débarquement" des  méchants robots est franchement risible et la scène d'action avec duel d'avions est littéralement grotesque. Notre suspension d'incrédulité doit alors céder la place à la suspension d'intelligence. Ce qui est l'équivalent cinéphilique d'une insulte. Aucune matière dans l'image, aucun souffle dans le récit, aucun caractère dans les personnages, pas la moindre flamme créative. Rien. Nada. Peanuts.

 

Dark Fate pourrait être un joyeux nanar mais il  est rapidement suffocant de crétinerie.

Une sensation entretenue par cette constante absence de réalisme et de crédibilité dans les effets et situations et le tout bradé à la sauvette par des personnages n'étant plus que de sinistres caricatures.  La nouvelle "Sainte-Marie à protéger" (non je ne spoilerai pas la révélation terrassante sur celle qui ne doit pas mourir) perd son père puis son frère et se promène avec juste une petite moue contrariée tout le reste du métrage. Quand elle est représentée dans le futur en général d'armée on bascule là dans le foutage de gueule absolu. On sent bien le spin-off à venir : Terminator contre les Télétubies. 

La moue de la future Jeannette Connor (merde, j'ai spoilé!) (en même temps c'est sorti depuis hyper longtemps) le spectateur se l'imprime également sur son visage parce que l'humour ici est quasi-inexistant. Cela n'a rien de surprenant. Pour avoir une once d'humour il faut une once d'esprit.  Ici rien d'autre ne vibre sinon ce grand vide bruyant qui incite à la sieste.

 

 

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Au milieu de cette soupe indigeste absolument tout le casting est à la dérive.

Sans exception. Même une série basique est mieux jouée. Une torture qui prouve combien Tim Miller est un piètre directeur d'acteurs. 

Le méchant Terminator, lui, est totalement transparent, presque une ombre. Bien moins flippant qu'un joggeur en nage nous frôlant en pleine période de Covid. En que dire du come-back tant attendu de Linda Hamilton qui se révèle au final on va dire "poussif" ou pour employer un doux euphémisme "maladroit". Elle en fait des caisses au rayon badasserie et reste en total sur-jeu tout le long du métrage. On repassera donc pour le retour de la mythique et vénérée Sarah Connor. À sa décharge, les dialogues totalement affligeants et les punchlines bien rancies ne lui offre rien à manger. Alors, l'inévitable, l'impensable, l'inacceptable, le révoltant alors se produit : Cette merveilleuse actrice sombre rapidement dans le pathétique.  

Et ça, m'sieur Miller, c'est impardonnable!

Il faudrait presque une courte peine de prison ou, soyons raisonnables, quelques mois de travaux  d'intérêt généraux dans le caritatif pour des tâcherons comme lui capables de détourner autant d'argent dans la production de bouse et le cassage de mythe.

Oui la prestation de notre chère Linda plante le dernier clou de cet énorme cercueil roulant à tombeaux grands ouverts vers nulle part peuplé de personnages binaires avant de retrouver un Schwarzie zombifié, prostré, quasi en bermuda dans son chalet d'américain moyen. Lui, je l'épargne malgré tout puisque son personnage est le seul, au détour d'une scène ou deux, à prendre un peu de distance avec l'imbécilité crasse de l'ensemble. Il semble en  effet, ici et là, à deux doigts de s'endormir. Ce qui, devant un tel spectacle, est non seulement le signe d'un puissant instinct de survie mais aussi une marque d'intelligence.

 

Enfin, j'en Whatsappait ce matin avec mon pote monteur et cinéphile Mariano, un vrai film de gars devrait être garanti sans CGI. L'action c'est de la sueur, du muscle, des prothèses, des maquettes, des vraies flammes et un max de tôle froissée.

Ici la sensation de spectaculaire est le plus souvent virtuelle. Il est raisonnable de penser que l'actuel "lissage numérique des effets" contribue à l'émasculation du genre. C'est, en tout cas, un débat à mettre aujourd'hui sur la table compte tenu de ce qui nous tombe actuellement sous les yeux. 

 

Ainsi s'impose le bilan Dark FateUne énième insulte à une franchise qui n'aura jamais su rebondir après deux premiers opus d'une efficacité terrassante. J'espère de tout coeur, et je ne suis pas le seul, que le massacre va s'arrêter là.

- "I won't be back"

Si seulement.

 

 

 

Francisco,

 

 

 

 

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              Allez, madame Connor, vous posez ça tout de suite. Faut rentrer maintenant...

 

 

 

 

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2015

 

2h05

 

 

Le Blu-ray    La platitude est également de mise sur le plan visuel. Même immaculé, le master ne peut réveiller une photographie sans éclat et une mise en scène sans profondeur. L'ennui rétinien est omniprésent. 

Concernant Dark Fate, j'ai arrêté les frais. Je me suis contenté d'une "raisonnable" VOD HD. Même en top-démo, quand ça ne sent pas bon, ça ne sent vraiment pas bon. Petit rappel sanitaire: il est interdit de chier sur une étagère de collectionneur

 

 

Director:

 
 
 

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Et un grand bravo à  Jackie Mouilleau, prix du meilleur maquillage au 5èmes rencontres départementales de l'effet spécial de Ruillé-sur-Jonc



06/04/2020
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