1941, quand ne pas rire s'avère pénible
Comédie odieusement surestimée
Accusé : Steven Spielberg ??!!!?
*
Voilà une aventure qui se tente.
« 1941, le film maudit de Spielberg ».
C’était peut-être une étrange lacune dans ma culture ciné mais aujourd’hui cela restera un moment de cinéma totalement traumatisant. Because qu'on parle quand même ici du mec auquel on pense tous les étés dès que l'on se met à nager un peu loin du bord. On cause ici du papa des Dents de la Mer, Indiana Jones et E.T. On évoque l'oeuvre d'un mec capable d'enchaîner Jurassic Park et La Liste de Schindler. Le monsieur qui a redonné vie à Tintin et Lincoln. Le gars qui, en une séquence de débarquement totalement terrifiante, dans les pas de son Soldat Ryan a relégué Le Jour le Plus Long au rang de feel-good movie. De Rencontre du Troisième Type à Minority Report de La Guerre des Mondes à Ready Player One le savoir faire de ce génie du spectacle est encore loin, aujourd'hui d'avoir livré tous ses chef-d'oeuvre. Son projet d'une nouvelle version de West Side Story s'annonce grandiose.
J'ai donc glissé la précieuse galette bleue (achetée à bas prix!) dans mon lecteur. Presque euphorique à l'idée de découvrir mon seul inédit d'un grand pote nommé Steven. Disons plus largement que je me suis confortablement installé pour visionner le fameux, l'incontournable « film maudit » d'un maître du septième art.
Première séquence, une parodie de l’ouverture des Dents de la Mer. La même nana, j'ai bien regardé, va se retrouver agrippée, à poil, au sommet du périscope d’un sous-marin japonais, égaré près des cotes californiennes. La partition sonore évoque directement le Pom… pom. Pom…pom. Pompom pompom pompompom popopopopopom popopopo AAAArgh ! Help !popopopopom BLLLLBLLOUB de John Williams.
Dans le sous-marin il y a Toshiro Mifune en méchant japonais et Christopher Lee en Nazi. Raconté très vite comme ça, on se dit que ça peut pas être raté. Que c'est forcément drôle et délirant. Ben non. C’est juste poussif et lourdingue. Cheveu dans la soupe, La photographie plus que vaporeuse n’aide pas et le Blu-ray rame sévèrement pour nous convaincre que nous ne sommes pas en train de regarder un DVD. Pas grave, on se dit que ça va s’arranger.
Mais ça continue, comme ça, dans une forme d’hystérie pas drôle du tout.
Les acteurs braillent dans tous les sens, se tapent dessus ou se cassent la gueule en balançant des vannes dont je cherche encore aujourd’hui la dimension humoristique.
Les filles sont de ravissantes idiotes, souvent nymphos, les personnages masculins sérieusement diminués. Chaque gag tombe systématiquement à plat avec une application assez admirable.
Les prises de vues à la Louma
Là on se dit, c'est clair, on s'est fait peur mais là cette fois ça y'est, le film va enfin commencer! Parce que si 1941 est considéré comme "culte" par l’A.C.T (l’Association des Cinéphiles Trépanés), c’est quand même grâce à lui. Le Blues Brother définitif Mister John Belushi, mesdames et messieurs ! Yeaaaahhhh ! Ha ha ha ha !!!! Sacré John!!!!! ha ha ha .... Hmmm... Sacré... John....
Ouais. Bon. Ok. L’acteur semble totalement à l’ouest. Peu concerné, voir absent, au milieu de cette pathétique tentative de signer une grande comédie délirante. Le dernier espoir s'évanouit. Il reste une heure et demi à se cogner. Perspective que l'on voit arriver avec la même sérénité que le matelot de vigie du Pequod voyant s'avancer vers lui le doux sillage de Moby Dick.
1941 n’est pas un film maudit. Non.
C’est juste un odieux ratage. Une daube informe. Une merde hors de prix. 35 millions de dollars (une sacrée somme en 1979) balancés stupidement par les fenêtres. Je suis un grand fan de Spielberg, limite inconditionnel, mais là, je m’arrête. Personne n’est tenu de suivre un génie quand il se lance dans un interminable concours de prout avec une bande potes à l'humour gras et sérieusement avinés. La seule chose qui pourrait offrir un semblant de "culte" à cette comédie pas drôle du tout et monstrueusement laborieuse serait une bande-son de rires enregistrés. Des rires qui surgiraient totalement au hasard. Je ne sais pas. Ça pourrait être super drôle…
Francisco,
À éviter, donc.
1979
2 très longues heures
Le Blu-ray Un Blu-ray? Quel blu-ray? ah oui, c'est vrai, dès fois, pas souvent, c'est net et détaillé. Mais comme je dormais...
Director:
Plus Steven que Spielberg
Writers:
Robert Zemeckis (screenplay), Bob Gale(screenplay), 3 more credits »
Stars:
John Belushi, Dan Aykroyd, Treat Williams |See full cast and crew »
Seul Treat Williams avait tout compris au film
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