LES CHRONIQUES DE FRANCISCO & Co

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JEREMIAH JOHNSON, into the wild!

Western cultissime   Survival   Wild trip                     

Sydney Pollack 

***** 

 

 

 

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C'est vieux, ouais.

Mais c'est beau. Et c'est culte.

35 ans avant Into The Wild de Sean Penn, le réalisateur Sydney Pollack embarquait Redford loin des plateaux, vers les plus hauts sommets. Sur les ailes d'un scénario respirant le grand air :  "Jeremiah Johnson fuit la civilisation et rejoint la nature sauvage". Un parcours directement inspiré de la vie du mountain-man John Johnson, surnommé "le mangeur de foie"(Une expression qui chez les indiens indique qu'un homme à mené sa vengeance à terme) célèbre trappeur du Wyoming  qui combattit un quart de siècle durant les guerriers de la tribu des Corbeaux, responsables de l'assassinat de sa femme. Une jeune indienne de la tribu des Têtes-Plates.  Après 25 ans d'affrontements, les corbeaux firent la paix avec Johnson qu'ils considérèrent alors comme "un frère"...

  

Bref, rien que ça. Du viscéral, de la survie en milieu hostile, du guerrier et de l'initiatique. De quoi accoucher d'un très grand film. On comprend facilement qu'en découvrant cette incroyable histoire, un des plus beaux contes de l'Ouest sauvage du 19ème siècle, Sydney Pollack et son acteur fétiche se lancèrent dans l'aventure toutes barbes dehors. Ensemble, ils signèrent un film légendaire. Une expérience qui fut d'ailleurs à l'origine de l'engagement de l'acteur à sauvegarder et protéger les derniers espaces sauvages. Ce regard légendaire, il allait désormais le sculpter sur un horizon de montagnes et de forêts. C'est l'histoire d'un film avec un mec né pour le rôle. Et c'est magique.

 

 

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Into the wild ! ais-je donc titré.

Comme  dans l'oeuvre de Sean Penn la nature est somptueuse mais impitoyable. Même si l'univers des Rocheuses a rarement été aussi bien filmée, la vision de Pollack  n'a rien d'élégiaque. Le spectacle est splendide mais la fable est rude et sans concessions.

 

Au scénario, Edward Anhakt (Le bal des maudits) et John Milius ( Apocalyse Now, Conan le barbareDeux types à la plume bien charpentée. Tous deux ont construit leur récit sur la base des écrits de Robert Bunker et Raymond W.Thorp, auteurs de la biographie originelle du légendaire "mangeur de foie". Tous les aspects de la vie en pleine nature y sont évoqués. Dureté du climat, violence et et hostilité du milieu. 

 

L'intrigue est simple, les dialogues rares. 

Une communication réduite à l'essentiel dans un film ou le paysage garde le pouvoir et le dernier mot. La douceur est fugace et l'amour fragile dans ce monde ou la seule loi est de survivre. La civilisation n'y a pas sa place. Séquence terrible ou Jeremiah rencontre une femme ayant survécu au massacre de sa famille.  Pour le "retour à la nature qui ferait le bonheur de l'homme"on repassera. Cette face noire de l'oeuvre, ainsi que la sauvagerie des combats contre les guerriers "Corbeaux", ont définitivement assis la la puissance et souffle épique de ce solide, réjouissant et vigoureux bloc de cinoche.

 

 

 

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Comme je l'évoquais plus haut, à ce soucis d'authenticité  s'ajoute la prestation éblouissante du gars Robert. Totalement investi dans son rôle et assurant, par son charisme naturel  et un physique, reconnaissons le, beaucoup plus avantageux que son prénom, l'aura mythologique de "son" Jeremiah Johnson. 

 

Bref, cette conjugaison de talents a permit de sublimer totalement la légende d'origine pour faire du film lui-même un mythe.

En effet, nombreux sont les Montain-men d'aujourd'hui ayant, sur leurs étagères en bois de chêne, une bonne vieille cassette VHS de ce film"légendaire".  Hymne rude et passionné au monde sauvage. Chant de liberté puissant et lucide.

 

 

 

 

Francisco,

 

 

 

 

Trailer d'époque    

 

  

 

Pollack & Jeremiah 

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1972

 

1H50

 

Le Blu-ray                 On oublie les deux premiers plans du générique puis on se régale. Une magnifique restauration. Respect de la patine argentique, des couleurs et des contrastes totalement ressuscitées et un niveau de détail enfin à la hauteur du spectacle même si l'image reste douce. Une vraie redécouverte!

 

Director:

Writers:

(novel), (story), 4 more credits »

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04/07/2015
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