LES CHRONIQUES DE FRANCISCO

LES CHRONIQUES DE FRANCISCO

HIGHEST 2 LOWEST, it's showtime !!!

Thriller pop    Joint symphonique                               AppleTV+

Spike Lee

 

*****

 

 

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Je vais essayer de faire court.
Parce que si vous aimez l'énergie combinée de Spike et Denzel, le cinéma qui se fout des convenances et se réinvente d'une séquence à l'autre, alors vous devez impérativement vous précipiter là-dessus.

 

Ce film est une bombe de plaisir !
C'est puissant, surprenant, vibrant, sexy, soul, drôle, déroutant, trépidant et garanti sans gras. Denzel se régale, et nous avec. Jeffrey Wright s’en donne comme jamais.
Soyons bien d'accord, ce n'est pas un remake mais une totale réinterprétation du film de Kurosawa Entre le ciel et l'enfer (1963). Le  motif central du dilemme moral du personnage principal étant ici torpillé avec un cynisme irrésistible. Ici ça bouscule les codes, déroulant un scénario d'abord bien dans les clous du polar de kidnapping, avant de s'échapper dans le hors-piste, tutoyant aussi bien le poétique, le tragique que la farce.  Autant dire que les tradis, les pisse-froids, les gardiens du temple et les étriqués du bulbe et du regard vont probablement détester.

 

Highest 2 Lowest franchit allègrement la ligne blanche avec une assurance et une virtuosité formelle et narrative ébouriffantes, et totalement jouissives. Le tout en sublimant le style ancienne école et l'âge d'or d'Hollywood, comme les rugueuses seventies, avec un travail admirable sur le cadrage, les choix de focales et la photographie. 

Le grand chef op’ Matthew Libatique offre à ce magnifique objet d’art une patine et une texture d’image qui raviront tous les camés de l’orgasme rétinien.

 

 

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Au-delà du récit et de la puissance de jeu qui m'ont tenu en haleine, c’est bien le triomphe absolu du style qui m’a rivé au canapé.
L’art et la manière.

 

Spike Lee, pour sa cinquième collaboration avec son pote de toujours, a retrouvé une grâce filmique enivrante. Il s’offre un montage détonnant, musclé par une BO qui se la joue aussi bien symphonique glamour que latino, avant d’aller taquiner le rap. Highest 2 Lowest est surtout un polar-opéra. La musique, omniprésente, gouverne et triomphe. Et ce, dès le générique d’ouverture.

 

Ravissement de la forme et du fond.
Voilà un film qui se sait et s’assume spectacle, osant même s’amuser du principe de suspension d’incrédulité, faisant ici et là tomber le quatrième mur ou cassant le récit sur des virgules loufoques.
Spike s’amuse, se lâche, et nous offre une vibrante leçon de cinoche. Ce n’est ni prétentieux, ni pompeux, ni pompier. C’est furieusement fun. La complicité entre Spike et Denzel joue à plein et multiplie les clins d’œil à leurs carrières respectives.

 

Chef-d’œuvre ? Je n’en sais foutre rien.
Mais le plaisir fut cinq étoiles pour moi.
Au terme de ce qui ressemble à un fabuleux testament de ce binôme magique, j’ai juste envie de dire :
MERCI.
It’s showtime !!!

 

 

 

 

 

Francisco, 

 

 

 

 

 

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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2h10

 

2025

 

 

 

 

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05/09/2025

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