LES CHRONIQUES DE FRANCISCO & Co

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KILL BILL (1&2), and all is right in the jungle

Quintessence du revenge-movie

Quentin Tarantino

*****

 

 

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- That woman deserves her revenge and we deserve to die.

 

 

 

15 ans après avoir résonné sur grand écran cette petite phrase claque encore comme un coup de fouet. L'autel du revenge-movie a conservé tout son éclat.

Kill Bill. Oeuvre jouissive et virtuose jusqu'à l'ivresse. Une ultra-graphique violence royalement défendue par l'humour et la rude poésie de l'ensemble. Rien de gratuit. Avec Quentin nous sommes bien sur la planète ciné. Et ça paye !

 

Kill Bill est une leçon de cadrage et de montage qu'il faudrait imposer dans toutes les écoles de cinoche. Le découpage au millimètre de ce conte offert aux amoureux du cinéma de genre est d'une précision d'horloger suisse. Celle d'un fétichiste biberonné au septième art. Chaque séquence semble passée au sabre d'Hattori Hanzo. Pas de gras et une divine partition de musiques et dialogues cultes.

 

 

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Ce 15 ans d'âge débride toujours et comme nul autre film, nos écrans UHD. Savourez le scope étincelant de l'immense chef-op Robert Richardson.

 

Quelques mots sur Bob. Ce génie a éclairé tous les premiers films d'Oliver Stone (son travail sur les hallucinantions des Doors et particulièrement celles de Tueurs Nés sont fascinantes),  il a signé pour maître Scorsese les performances et expérimentations visuelles de Casino, À Tombeaux Ouverts, Aviator ou Shutter Island. Excusez du peu...

On comprend pourquoi, depuis Kill Bill, Tarantino ne quitte plus cet orfèvre du 35mm. Son travail sur les bases d'un quasi huis-clos tourné en 70mm sur Les huit salopards force le respect.  Le spectateur est enfermé mais le show reste visuellement grandiose. Servi sur un Blu-ray de compétition l'image de Kill Bill vous fait mordre la poussière, vous cuit sous le soleil de la Californie, vous rend amoureux de l'ocre, du rouge, du jaune et dessine la mort à grand coups de pinceaux dans la neige.

 

 

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Vous les sentez venir les références?

Parce que si Kill bill éclabousse c'est aussi et d'abord parce que l'on fête dignement le 7ème art.

Que le minéral David Carradine joue de la flûte comme dans Kung Fu ou Le cercle de Fer, que le sang gicle à grandes gerbes comme dans le Sanjuro de Kurosawa, que la sculpturale Daryl Hannah agonise comme  son personnage culte dans Blade Runner. Que la divine Uma Thurman, encerclée comme dans La Fureur de Vaincre, découpe du malfaisant fringuée comme Bruce Lee dans Le Jeu de la Mort, affronte Lucy Liu sous la neige de Lady Snowblood ou surgisse de la brume ardente du désert comme dans Il était une fois dans l'Ouest, les deux volumes de Kill Bill transcendent et subliment ses innombrables références et nous les délivrent comme neuves.

 

Avec un appétit d'ogre Tarantino refait le monde façon manga et n'oublie pas d'arroser le tout avec une B.O à vendre son âme. De Nancy Sinatra à Bernard Hermann, d'Ennio Morricone à Johnny Cash, d'Isaac Hayes à Quincy Jones,  en passant par The RZA ou Shivaree, Kill Bill file un coup de vieux à tout ce qui s'est fait et se fera depuis. Le sens du tempo est le tueur le plus ravageur de cette balade sanglante.

Et, si ça se trouve, ce n'est pas fini!

 

- It was not my intention to do this in front of you. For that I'm sorry. But you can take my word for it, your mother had it comin'. When you grow up, if you still feel raw about it, I'll be waiting.

  

Francisco,

 

 

 

 

 

 


 

 

 

 

 

 

J'y crois encore ...

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Chroniques   Tarantino

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Steelbook Allemand

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(Vol  1 & 2 )

 

2003 - 2004

 

1h50 - 2h15

 

 

Les BLU-RAY       J'ai dû bien régler ma téloche parce que cette HD arrache toujours autant les yeux. C'est chaud et affuté. On se régale, ça brille de partout, on frise régulièrement l'orgasme rétinien avec un vrai top image japonais sous les néons de Shinjuku. Dans votre canapé tout le monde vous entend ronronner.

 

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, (character The Bride) (as Q) | 1 more credit »
 

 

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04/05/2018
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