MAD MEN - Série
Série Drame Portraits
Matthew Weiner
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Spleen universel.
Mais un enfer chic et glamour. Celui des Mad Men. Surnom des publicitaires dans le Manhattan branché de Madison avenue.
Noirceur du propos, dialogues caustiques, élégance de la mise en scène…
Faiblesses, mensonges et lâchetés ordinaires servies sur un plateau d'argent. Le théâtre de la cruauté au coeur des "sixtees" en pompes cirées et costumes sur mesure. Le spleen du désenchanté Don Draper, royalement interprété par Jon Hamm, nous happe dès la première saison pour ne plus nous lâcher.
Personnage trouble, insaisissable, parfois détestable mais toujours irrésistible.
Autour de lui gravite une réjouissante galerie de portraits évoluant au grès des profonds changements sociaux qui agitèrent les sixties. La fin d'un modèle triomphant et la bascule vers l'ère du doute et de la remise en cause d'immuables barrières morales.
Quel meilleur milieu que celui de la publicité pour illustrer cette redoutable traversée des apparences...
Entrer dans Mad Men c'est comme ouvrir un bouquin foisonnant de personnages aussi redoutables les uns que les autres. La quintessence de la nouvelle " littérature télévisuelle". La férocité d'un Balzac contemporain décrivant le milieu Hip de Madison Avenue. Le tout arrosé de Fitzgerald et d'une pincée de Philip Roth. Mad Men est pour moi un modèle d'écriture. Matthew Weiner, producteur et scénariste des Soprano, sait comment donner corps à des personnages à l'âme profonde et tourmentée. Voici son nouveau chef-d'oeuvre. Plus qu'un scénariste, ce type est un écrivain. L'art délicat de faire sauter le vernis et exhiber les failles et blessures sans jamais s'appesantir. L'art de multiplier les trajectoires. Tandis que les uns dégringolent, d'autres gravissent les échelons mais tous cherchent à chasser les fantômes du passé. L'ambition dévore autant qu'elle nourrit. On peut tout perdre en cherchant à prendre sa revanche. De la frénésie au grand vide ultime, Weiner développe son existentialisme aussi féroce que séduisant...
Pour conserver ce joyau le Blu-ray est un cadeau. Une série taillée pour la HD, puisque dans Mad Men le diable est dans les détails. Le soin apporté aux décors et costumes dans cet univers ou les apparences font loi explose dans ce transfert HD à la précision redoutable. Contrastes profonds, couleurs chaudes et toujours ce grain discret apportant à l'image une savoureuse texture ciné. L'écrin idéal pour cette série à la photographie impériale.
Francisco,
Générique
Making Mad
Quinze Emmys et trois golden Globes.
Quatre fois sacrée Meilleur série dramatique de 2008 à 2011.
2007- 2015 (Saison 7 en deux parties)
Durée épisode 45 mn
Le Blu-ray : Transfert HD à la précision redoutable. Contrastes profonds, couleurs chaudes et toujours ce grain discret apportant à l'image une savoureuse texture ciné. L'écran idéal pour cette série à la photographie impériale.
Series Produced by
Matthew Weiner |