LES CHRONIQUES DE FRANCISCO & Co

LES CHRONIQUES DE FRANCISCO & Co

PROMETHEUS, nos origines

SF     Fantastique     Horreur 

Ridley Scott

*** 

 

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 Why do you hate us?

 

 

 

Prometheus. 

Toile de maître servie glacée ? 

 

 

Comment ne pas rester admiratif face à la perfection formelle de l'ensemble? Pour moi, Prometheus reste une cathédrale SF, un orgasme visuel dans la saga Alien. Oui, c'est vrai qu'en disant cela j'emmerde l'immense foule de ses détracteurs qui attendaient un énième survival clostro et sanguinolent.  La mélancolie profonde qui se dégage de cet univers habité par un somptueux "ingénieur" laisse entrer le Ridley Scott pessimiste et visionnaire de Blade Runner.

 

Certes, la première vision peu désemparer. Rythme erratique, dialogues anémiques... Premier constat : les personnages manquent tous un peu d'épaisseur.  Mais...  attention. Décors, effets, photographie. Le grand art est à l'oeuvre. Rien de bâclé sur la forme. Nous sommes bien chez Ridley Scott. Pâpe de la SF en deux films (Alien, Blade Runner) C'est superbe et, longtemps après la projection, les images de Prometheus continueront de me hanter. Ce qu'un navet ne ferait jamais. 

Quelques mois plus tard, seconde vision...

 

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Débarrassé de l'attente je savoure alors  pleinement le spectacle.

Le personnage de David est le plus intéressant. Ses citations au film Lawrence d’Arabie mettent sur la voie... Et si la fadeur des personnages, l'aridité de leurs échanges était volontaire pour exprimer le désarroi d'une humanité en bout de course? Dans ce désert humain le robot devient alors le personnage le plus réel et acquiert le statut de sauveur. Au terme du combat, la seule survivante (stérile) ne devra son salut qu'à un androide.

 

Aujourd'hui, compte-tenu du monceau de merdes SF au CGI  écoeurants déversé sur les plateformes et de l'orgie de super-héros super gonflants, Prometheus reste, pour moi, au-dessus de la mêlée, malgré ses faiblesses scénaristiques, son ventre mou et ses personnages souvent sur-dessinés.

Ce film largement conspué n'est pas à la hauteur de l'oeuvre matrice mais il mérite amplement d'être revu et réévalué. 

Quelques années après sa sortie, il est aisé de réaliser que nous nous trouvons là à quelques années lumières des ces piteux blockbusters SF aux effets paresseux qui inondent aujourd'hui les écrans. Tous aussi prévisibles et transparents les uns que les autres.

 

 

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Certes, ici, le suspense des précédents volets n'est plus l'argument principal. J'ai un peu piqué du nez lors de la première séance.

Ridley Scott ne cherche plus à terrifier le spectateur. 

Le premier volet reste un must dans ce domaine, pourquoi continuer dans la même veine? Au-delà de quelques concessions bien trash à la "matrice" du mythe (séance éprouvante d'auto-avortement!) Prometheus, par son attachement aux personnages non-humains, ouvre d'habiles perspectives sur l'origine, le sens et le devenir de l'homme et la virtualité de la notion d'identité... thème déjà abordé de manière magistrale dans son cultissime et increvable Blade Runner.

 

Plus qu'une préquelle, on peut considérer qu'il s'agit ici d'un véritable remake de l'original avec une dimension plus philosophique qu'organique et disposant esthétiquement de tout l'arsenal numérique actuel pour donner forme à la démesure du projet : Expliquer les origines de l'homme et repenser la notion de Dieu.

 

Décevant au Box-office, il y a peu de chance que la suite trace encore ce sillon. Prometheus souffre d'avoir été trop vite décrit comme un nouvel Alien, d'où la brutale déception de nombreux fans. 

Ridley Scott prenait ici une nouvelle direction. 

 

Pour conclure, sans étouffer les faiblesses d'écriture de Prometheus et une direction d'acteur un peu hasardeuse (l'immense actrice qu'est Charlize Theron, par exemple, a bien peu de séquences et dialogues mémorables pour faire exister son personnage) soulignons que ce nouveau départ de la saga mérite une suite. Le projet Alien Covenant semble bien engagé. Il devra  à mon sens, pour reconquérir le coeur des puristes, réinjecter plus de chair et taper davantage dans le viscéral pour redonner de la cohérence à l'ensemble et permettre ainsi de redonner toute sa noblesse à ce languissant (voir un poil chiant) cauchemar qu'est Prometheus...

Cette saga mythique et fondatrice mérite mieux qu'une oeuvre "à défendre".

 

 

 

 Francisco,

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Visionnaire 

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Covenant                                                                                                

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Au fil du mythe

 


 

 

 

 

 

 

 

Chroniques   Ridley 

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2012

 

2H05

 

 

 

Le Blu-ray             Techniquement, la 3D est somptueuse et totalement immersive avec un usage d'une grande intelligence sur la profondeur car Prometheus est une "plongée" et non un jaillissement. Peu d'"effets" pour faire sursauter le mangeur de pop-corn mais une immersion absolue dans le " ventre " du film. Même vu en 2D le niveau de détail est renversant, mettant en avant l'excellence des effets visuels et un prodigieux traitement de l'image dans ses couleurs et contrastes. Prometheus en Blu-ray s'impose techniquement comme un véritable disque de démo

 

Director:

 

 

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21/06/2015
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