THE HERO, perfect partner
Portrait Feel good movie
Brett Haley
****
"Lone Star Barbecue Sauce. The perfect partner for your chicken"
Lue avec la voix de Sam Elliott cette phrase peut rapporter un max.
Le personnage de Lee Hayden gagne sa vie avec. Difficile fin de carrière d'une ex-star du western. Une voix de légende, grave, profonde et caverneuse débitant, non sans grâce, des slogans publicitaires. Bienvenue dans un de ces feel-good-drame comme j'aime. Ça se regarde et ça s'écoute comme un vieux standard de Jazz ou une balade country. Cette mélancolique petite musique du dernier sursaut avant le grand départ. Moins rugueux que The Wrestler,, un peu plus dans le mood de Crazy Heart, The Hero est enfin le grand rôle mérité de Sam Elliott.
Sam Elliott, même sans le connaitre, vous l'avez sûrement déjà vu.
C'est l'acteur qui porte le mieux la moustache depuis Charles Bronson. Un pilier du second rôle croisé dans près d'une centaine de rôles aussi bien en téloche que sur grand écran. Pas mal de séries, des années 60 jusqu'à la fin des années 80 puis le grand écran lui a ouvert les bras. Partenaire de Peter Weller dans Blue Jean Cop (polar qui eut le défaut de passer après l'Arme Fatale) ce film aurait pu le lancer comme tête d'affiche mais non. Le Marlboro Man tracera finalement sa route humblement. Mais attention, toujours avec une classe folle !
Il apparaitra dans pas mal de panouilles oubliables et une poignée de films qui resteront. Frangin de Wyatt Earp dans Tombstone, mystérieux cow-boy narrateur du Big Lebowski, puis récemment figure récurrente dans les séries Justified et les Soap Grace & Frankie et The Ranch personne n'avait été trop gratter derrière cette figure virile et solidement moustachue. Avec The Hero, c'est chose faite. Il était grand temps. Et c'est ce qui rend ce film si précieux.
Le voici donc.
Magnifique septuagénaire au regard de cow-boy triste. Occupant paisiblement tout l'espace de ce petit film sans prétention mais profondément émouvant.
Évidement, tous les clichés de l'histoire du vieux en quête de repentir y sont. Nous suivons un confortable quotidien de californien aisé vivant sur une colline dorée par la douce lumière du soir (toujours ce petit flair sur l'écran qui va bien) Il est un peu abandonné et tout malheureux mais il fait beau et il a des thunes. Alors ça ne fait pas mal.
On sait que l'on ne va pas nous la faire façon Peter Handke. Quand on se loue une VOD avec une affiche comme celle-ci, on sait de toute façon à quoi s'attendre. Donc, nous suivons, bien peinards, sa vie de divorcé solitaire, bercée entre remords et coups déprime. Pour pimenter un peu la routine on lui colle une saloperie incurable, on saupoudre de séquences fumette et ciné-canapé en compagnie du bon vieux meilleur pote, un peu enrobé et pas trop beau histoire de bien jouer les faire-valoir, et pour pimenter tout ça et serrer le coeur on ajoute le conflit avec la fillotte et un retour de l'amour avec une somptueuse brunette trentenaire qui va se découvrir un faible pour les vieux bien burinés. Je souligne que l'irrésistible prestation de l'ultra-rock et sensuellissime Laura Prepon (Orange is the New Black) fait joliment crépiter le tandem qu'elle forme avec Big Sam.
Tout ça pour dire que les clichés, ça peut être super cool. Les clichés, le cinéma d'auteur aussi en est rempli, sauf qu'ils sont particulièrement plombants. Ici c'est du velours. Surtout quand on les attend et qu'ils arrivent avec autant de tendresse et filmés avec soin dans une chaude photographie dans laquelle le spectateur se glisse comme dans un bain. C'est un bouquet de fleurs qui sent vraiment bon. Parce que, ouais, The Hero est un film tendre, bourré de charme, parfumé de douce nostalgie. Et Sam Elliott, charismatique, sublime, paisiblement bouleversant, enflamme absolument tout ce qu'il approche.
Et c'est un spectacle qui fait du bien.
J'ai regardé ça avec ma fille.
On a adoré.
Francisco,
Vrai
Writers:
Brett Haley, Marc Basch
Stars:
Sam Elliott, Laura Prepon, Krysten Ritter | See full cast & crew »
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