LES CHRONIQUES DE FRANCISCO & Co

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TOUT LE MONDE DIT I LOVE YOU, feel-so-good movie !

Feel-hyper-good movie                

Woody Allen

***** 

 

 

 

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Que reste t'il de tout cet amour, 20 ans après ? 

Que du bonheur ! 

 

Il y a quelques semaines, ressortait une collection de Woody des années 90, comme Coups de feu sur Broadway ou Maudite Aphrodite, et une petite merveille  : Tout le monde dit I love you. Titre emprunté à une chanson des Marx Brothers, quatuor de comiques des années 30 dont raffole Woody. Deux-trois chansons de leur répertoire sont d'ailleurs utilisées dans ce film. Clins d'oeil bienvenus dans cette oeuvre pétillante comme un verre de champagne. Tout ici n'est que Luxe, gentillesse et volupté dans cette ode à la légèreté.

 

Portrait de famille bruissant de vie, raconté comme un conte, il n'est question ici que de l'essentiel. L'amour ! Love is in the air ! On y chante et on y danse, dans les rues, une bijouterie, les couloirs d'un hôpital, sur son balcon, du Canal Grande jusque aux berges de la Seine, en prenant son élan sur de bons vieux standards de comédies musicales. Le film a prit aujourd'hui la patine de ces comédies musicales que l'on savoure les jours de pluie ou les soirs de déprime. Et je vous confirme qu'il fait toujours autant de bien. Avec tendresse et humilité, Woody Allen rend hommage à ces merveilles de Donen ou Minnelli qui transformaient en oiseaux Gene Kelly & Fred Astaire. Ici tous les acteurs ont signés leur contrat sans même savoir qu'ils allaient devoir pousser la chansonnette. Objectif : conserver fraicheur et spontanéité.

 

À l'exception de Drew Barrymore, qui, dépourvue de toute oreille musicale et "n'osant même pas chanter sous sa douche", supplia Woody d'étre doublée, tout le casting y va de son couplet. Et c'est cela qui émerveille, finalement. Entendre le mince filet de voix de Woody, le timbre fragile de la magnifique Julia Roberts, l'assurance vocale prodigieuse du tout jeune Edward Norton ou l'incroyable aisance mélodique de la pimpante Goldie Hawn. Doués ou non, pour tous, le plaisir de "jouer' éclabousse l'écran !

 

 

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Fidèle au credo des comédies musicales : invitation à cueillir le beau de la vie à chaque instant, Tout le monde dit I love you nous emporte de New-York à Venise et de Venise à Paris. La magie du cinéma est aux commandes.

La photographie, toute d'or et de chaleur, est signée du grand Carlo Di Palma qui éclaira le cinéma d'Antonioni avant d'enrober l'univers de Woody au milieu des années 80 pour l'accompagner jusqu'à la fin des années 90. Ce nouveau transfert HD rend grâce à son travail. Une image colorée mais sans esbroufe dans un film qui s'ouvre sur un New-york en pleine floraison et s'achève par un numéro de danse aussi drôle que magique, au coeur de la nuit parisienne. La féérie de ces instants reposent en grande partie sur son travail.

 

L'hommage aux comédies d'antan est aussi pour Woody Allen une leçon de mise en scène. Les séquences chorégraphiées sont tournées "à l'ancienne". Toujours en pied, frontalement, et presque toutes emballées en un ou deux plans-séquence. Virtuosité de l'artiste et clarté du regard.  Mais ce n'est pas la seule leçon. Vous apprendrez ainsi dans Tout le monde dit I love you qu'un léger engorgement du cerveau peut conduire à voter républicain ou qu'un type taillé comme Woody peut parfaitement conquérir le coeur d'une femme comme Julia Roberts. Certes la liaison est éphémère mais le miracle a bien eu lieu. Une histoire d'amour drôle et improbable qui résume bien le principe du cinéma. On sait que tout cela est pour de faux mais la sensation de bonheur, elle, est bien réelle !

Enjoy the show !

 

 

 

 Francisco,

 

 

 

 

Jazz Singer

 


 

 

 

 

 

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1996

 

1H40

 

 

 

Le Blu-ray                         Metropolitan nous offre ici un transfert HD certes sans bonus (de toute façon, je ne les regarde presque jamais) mais totalement respectueux du matériau de départ (un 20 ans d'âge, s'il vous plait, ne vous attendez pas au piqué d'un film Marvel). Bravo donc pour le respect de la patine argentique, sans lissage ni usage abusif du réducteur de bruit, avec un étalonnage des couleurs qui forcent le respect. Au rendez-vous : chaleur et précision. Adieu les contrastes baveux du défunt DVD, bonjour le net et coloré Blu-ray! Du bien beau travail qui permet de savourer le spectacle sur les plus grandes diagonales d'écran.  Let's Dance Again !

 

 

 

 

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29/04/2016
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