LES CHRONIQUES DE FRANCISCO & Co

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UN MAUVAIS FILS, tomber puis se relever ...

Drame         

Claude Sautet                                                                           

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Petit moment de grâce.

Redécouvrir un des meilleurs Sautet soigneusement restauré. Replonger à l'aube des années 80, dans la France des brasseries enfumées aux trottoirs humides de poésie et délivrés de geeks avançant têtes penchées sur leurs écrans ou pollués de pilotes d'arrogantes trottinettes électriques, délivre un joie profonde. 

Sur la musique de l'incontournable Philippe Sarde qui se coule une nouvelle fois à l'univers du réalisateur avec une précision d'horloger, le face à face entre Patrick Dewaere et Yves Robert n'a pas pris une ride. 

L'exemplaire sobriété de la réalisation, la justesse de dialogues simples et miraculeux toujours trempés dans le réel, l'intensité du jeu et l'engagement absolu de ce duo qui comme tous les grands acteurs laissent un peu de leur âme sur l'écran continuent de me vriller le coeur.

 

 

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Un Mauvais Fils reste mon Sautet préféré avec Vincent, François, Paul et les Autres. Suivent en bonne place la quasi-totalité de ses autres films. Mais celui-ci, découvert adolescent, a toujours résonné profondément en moi. Les histoires de fistons avec leurs paternels trouvent toujours un écho chez moi mais, dans le genre, celui-ci est un must. 

Parce qu'au-delà des maladresses, de la douleur et des coups de colères l'affrontement déborde d'amour. Et ce sans aucun clichés ni pathos. Ce cinéma-là nous bouleverse par petites touches et toujours avec des mots et des gestes simples. Parce que chaque film de Sautet ressemble à la vie. Dans le fond il s'agit toujours d'une histoire simple.

 

Ici, Sautet échappe à l'univers bourgeois et à la plume de Jean-loup Dabadie pour dépeindre la France ouvrière qui se lève tôt. Un univers de matins frileux, de débrouille, de petits boulots et de week-ends au bord de la mer qu'il décrit à la perfection avec l'aide de Jean-Paul Törôk qui signera ici son unique participation à un long-métrage. On peut le regretter tant les acteurs se font un festin de ces tranches de vérité rares et précieuses. 

Parce que oui, ô fidèles lectrices et lecteurs, autour du personnage de Bruno sortant de prison et s'efforçant de reconstruire sa vie, déchirante prestation de Patrick Dewaere dont chaque regard nous achève, se dévoile une fascinante galerie de personnages. Tous en lutte. Un Mauvais Fils raconte des histoires d'hommes et de femmes blessées, tombant puis se relevant. Magnifique Brigitte Fossey, Savoureux Jacques Dufhilo. 

Tous nous murmurent, d'une séquence à l'autre, qu'on ne peut s'aimer vraiment qu'en reconnaissant nos failles et nos fragilités. Écouter, comprendre puis ... pardonner. Il n'y a pas de plus belle leçon

Très grand film.

 

 

 

 Francisco, 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L'avis des lecteurs

 

Celdran 

 

"... une époque dont je suis nostalgique. Très belle restauration d’un film porté par un Dewaere encore une fois au zénith. L’homme et l’acteur nous manque cruellement."

 

 

 

 Chris

 

"Ton introduction est la parfaite illustration de ce qui fait de ce film une oeuvre majeure. Une époque beaucoup plus libre qu'aujourd'hui, pas encore zombifiée par le tout numérique et portée par des acteurs qui incarnent complètement leur personnage. Un très grand film."

 

 

 

Fabienne

 

"Un Patrick Dewaere touchant, sur le fil du rasoir.

Un réel à toucher du doigt, une sensation de tristesse palpable et lancinante d'un terne quotidien dans lequel on semble englué...Et pourtant, les failles humaines et le quotidien morbide s'habillent d'humanité chez ce réalisateur, sans tomber dans le "psychologisme". À la fin du film, on est attaché(e) aux personnages...comme malgré soi."

 

 

 

 

 

 

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1980

 

1H50

 

Le Blu-ray     Un rafraichissement bienvenu! Restauration respectueuse de cette délicieuse patine argentique des années 70/80 qui font aussi le charme des Sautet. Copie propre et niveau de détail vraiment satisfaisant.

 

 

Réal:

 Claude Sautet

Scénar:

 Daniel Biasini (screenplay), Daniel Biasini (story)  | 2 more credits »

 

 

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01/12/2020
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