LES CHRONIQUES DE FRANCISCO & Co

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WAR MACHINE, Pinocchio s'en va-t-en guerre

Guerre     Farce 

David Michod

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- What do you do when the war you're fighting just can't possibly be won in any meaningful sense? Well, obviously, you sack the guy not winning it and you bring in some other guy. In 2009, that war was Afghanistan, and that other guy... was Glen.

 

 

 

C'est un peu à ça.

Que l'on reconnait les grands acteurs.

Cette grâce qu'ils ont à pouvoir incarner une figure résolument caricaturale et lui rendre petit à petit son humanité et ce, jusqu'à la rendre attachante. Voici que déboule Glen sur votre écran. Général se rêvant libérateur, débarqué sur le théâtre d'une guerre insoluble. Good Morning Afghanistan!

 

L'élan de ce farouche patriote va en prendre un sérieux coup lorsqu'il va saisir pleinement son rôle d'idiot utile. Glen n'est que la marionnette de politiciens bien décidés à "perdre, en douceur, cette impossible guerre". Il doit incarner le brave, bon et fidèle gendarme du monde. Entretenir l'illusion d'une présence militaire jusqu'au retrait programmé des troupes. Le rôle de marionnette est d'ailleurs traduit de manière littérale. Filmé et interprété comme un pantin ridicule à la démarche grotesque (les séances de jogging sont tordantes) la farce aurait pu virer à la vulgaire pantalonnade anti-militariste mais war Machine est plus que ça.

Le réalisateur et scénariste David Michod prend soin de le décrire comme un être chaleureux et protecteur envers ses hommes. L'imbécilité se pare d'une profonde humanité. Glen, sous ses galons n'est qu'un pauvre troufion, victime d'une mécanique politique qui le dépasse. Et tout le monde trinque. On savoure les apparitions de Ben Kingsley en président Karzai. Président reclus et accro au comédies lourdingues US, bien conscient de n'être un pion sur un échiquier qu'il ne contrôlera jamais.

 

 

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Poilant, encadré d'une solide équipe de seconds rôles bien campés, Brad Pitt m'a fait passer un bon moment de cinoche. Le scénario s'effiloche parfois, la voix-off, un poil envahissante bride un peu le début, mais quelque chose de solide se passe tout au long du film. Au-delà d'une mise en scène et direction d'acteur parfaitement maîtrisées, j'y ai trouvé un ton et un style tragi-comique bien à part, qui évoquerait presque, dans l'écriture, le petit théâtre d'un Wes Anderson. Le rire est rarement gras et les moments de grâce bien présents.

 

War Machine s'inspire, certes, de l'histoire vraie du général McChrystal, limogé par Obama après un article paru dans Rolling Stone et  flinguant leur gestion du conflit, mais le réalisateur d'Animal Kingdom et The Rover dépasse le cadre de l'actualité pour en faire un conte universel drôle et mélancolique sur un nouveau Don Quichotte aux prises avec une guerre fantôme. Une nouvelle fois, David Michod dresse le récit d'un parcours absurde et cruel, mais tellement humain.

 

 

 

Francisco,

 

 

 

 


 

 

 

 

 

 

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2017

 

2H

 

Director:

Writers:

(book), (screenplay)
 
 
 
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27/05/2017
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