LES CHRONIQUES DE FRANCISCO & Co

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PARTHENOPE, la grande traversée

Drame  Poème  Odyssée intérieure                    Sortie Blu-ray

Paolo Sorrentino

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Je crois que ce film s’est fait gentiment démolir par la critique, mais j’y ai plongé sans douleur.
Je me suis laissé bercer par la musique du fidèle Lele Marchitelli, la poésie des dialogues, la clarté de la mise en scène, la fluidité du montage et la profonde mélancolie qui habite cet autel dressé à la beauté d’une femme autant que d’une ville.

 

 

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Parthenope est cette sirène échouée sur le rivage de Naples, désespérée de n’avoir su conquérir le cœur d’Ulysse. De cette légende, Paolo Sorrentino a composé un nouveau poème épique.

Une odyssée intérieure qui nous conduit de l’âge de l’insouciance au crépuscule de l’existence, vers cette forme de résilience qui nous laisse ouverts à ce qui peut surgir de beau dans ce monde cruel. Un sublime portrait de femme, qui, au-delà de sa beauté physique, est allée chercher le Beau, au-delà des mots et des apparences.

 

De la première demi-heure solaire aux échappées nocturnes dans une cité napolitaine moins réaliste et plus fantasmatique que dans l’autobiographique La Main de Dieu, nous accompagnons la formation de cette muse blessée, endeuillée, franchissant tous les cercles de l’existence : des illusions au désenchantement, jusqu’à la sublimation de l’ordinaire et du vulgaire, pour enfin embrasser la beauté au-delà du monstrueux. Des ors de l’église aux ruelles où patientent les prostituées, du bleu du Pacifique à la nuit des bas-fonds, Parthenope dessine tous les visages d’une femme, comme ceux de sa ville.

 

Cadres amples, couleurs irradiantes : on se régale, 2h15 durant, de la facture visuelle admirable. Elle est signée par la cheffe-opératrice Daria D’Antonio, déjà à l’œuvre sur La Main de Dieu.

 

 

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Ce parcours initiatique est peuplé de personnages fascinants : l’écrivain américain John Cheever, poète alcoolique royalement incarné par Gary Oldman ; les actrices déchues Greta Cool ou Flora Malva ; le cardinal méphistophélique ou le professeur Marotta, véritable père de substitution pour Parthenope, campé par l’acteur Silvio Orlando, qui se marie avec bonheur à la philosophie comme à l’univers du réalisateur de Youth. Et comment oublier le sourire magnifique de Stefania Sandrelli, qui vient clore cette grande traversée…

 

Embrassant le sacré comme le profane, explorant une nouvelle fois la beauté de la décadence et la profonde ironie de notre condition Parthenope est pour moi un des sommets de la filmographie de ce cinéaste passionnant et libre. Tutoyant presque, dans sa seconde moitié, la sublime mélancolie de son chef-d'oeuvre : La Grande Bellezza.

 Grazie Mille Maestro !

 

 

 

Francisco,  

 

 

 

  

 

 

 

 

 

 

 

 

Chroniques Sorrentino

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2024

 

2h15

 

 

Blu-ray           Un top démo, du premier au dernier plan

 

 

 

 

 

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15/07/2025

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