JURASSIC WORLD SAGA, je n'achète plus de Granolas
SF Nanar plutôt drôle et daubes atomiques
Colin Trevorrow J.A. Bayona
***
- You created a monster!
- Monster is a relative term. To a canary, a cat is a monster. We're just used to being the cat.
Ça recommence.
22 après Jurassic Park, le discours reste le même.
On ne fait pas joujou avec la nature sans se brûler les ailes, voir même y laisser des plumes. L'homo sapiens est vite ramené à sa juste place. A savoir un gibier comme un autre, maladroitement planqué derrière sa technologie high-tech.
Do not touch the dinosaurs !
Pire n'essayez même pas d'en inventer un. Jouer avec de l'ADN fossilisé dans de l'ambre on a vu ce que ça donnait il y a 22 ans, mais bricoler un truc baptisé Indominus-Rex faut être totalement inconscient! Jurassic World vous le confirme, le monde est devenu fou et l'industrie du divertissement ne s'embarrasse plus de morale. On sort la planche à billets et on la joue toujours plus gros. Et ce rien que pour nous, spectateurs toujours plus cons. Dans cette ambiance joyeusement trépanée le cinévore détendu prend un pied monstrueux à savoir que tous ces joyeux visiteurs vont vite se mettre à cavaler dans tous les sens en appelant leur mères. Et non seulement ça arrive mais ça va être carrément fuckin'awesome !
Le rêve de John Hammond, le savant du premier opus de sir Spielberg, est donc devenu réalité. Vous ne visiterez pas un parc d'attraction en avant-première avec une poignée de scientifiques mais vous suivrez les jeunes Zach et Gray au milieu des milliers de visiteurs du monumental Jurassic World, le Disneyland du Dino!
Ces deux-là ont bien de la chance car ils ont un pass qui leur permet de se promener librement d'une attraction à l'autre sans faire la queue, ce qui pour le rythme du film est un vrai plus. Ce sont des VIP. Normal, leur tata n'est autre que Claire Dearing, la responsable technique du square en question. Une nana qui gère à fond sa carrière mais qui est seule, un peu égoïste et coiffée comme une danseuse du Crazy Horse. On sent bien que des épreuves gratinées l'attendent et vont la transformer en mère courage (comme Sam Neill dans Jurassic Park).
Elle ne sera pas seule puisque très vite arrive Chris Pratt (depuis Les Gardiens de la Galaxie je suis fan de cet acteur Harrison-Fordien). Un dresseur de Raptor bien carré et à la cool qui va te retourner comme une crêpe la gérante du parc et faire comprendre à tout le monde (comme Jeff Goldblum dans Jurassic Park) que le contrôle n'est qu'une illusion. Mais ne spoilons pas davantage.
Vous avez bien compris qu'en achetant ce Blu-ray top-démo vous n'achetez pas un film mais deux heures d'attraction. Faut juste être au courant avant, histoire de ne pas écrire des critiques assassines comme quoi ce film oublierait sois-disant de s'interroger plus en profondeur sur la raison de notre bref passage sur Terre. Le poète et philosophe Christian Bobin peut écrire que "le sourire est la seule preuve de notre passage sur terre" moi j'insiste sur le fait qu'en plus de sourire, voir Brice Dallas Howard cavaler en talons aiguilles devant un bon vieux T-REX pour sauver la vie de ses neveux agressés par l'Indominus Rex souligne AUSSI l'intérêt du passage.
La vie peut être longue et tragique, certes, mais on peut garder ce précieux sourire en sachant qu'il existera toujours des trucs énormes et fun comme Jurassic World. Des films décontractés du scénar avec tout plein d'effets spéciaux extras. De ces films où tu peux même te lever pour aller chercher plein de trucs dans le frigo ou les Granola dans le placard sans jamais perdre le fil de l'histoire. Un film de famille, quoi. Un vrai. Où tu peux demander au fiston de te raconter ce que t'as loupé à cause du frigo.
- En fait l'Indominus-Rex elle s'est barrée!
- Déconnes!!!
- Non, en fait elle a griffé le mur d'enceinte pour faire croire qu'elle l'avait escaladé et elle a fait baisser la température de son corps pour ne plus répondre aux signaux thermiques. Du coup, ben, les mecs sont entrés dans l'enclos et là l'Indominus-Rex s'est jeté sur eux. Il en a bouffé un et Owen Grady s'est arrosé d'essence pour ne pas que l'Indominus puisse le repèrer.
- Putain... énorme.
- Ouais c'est clair, passe-moi un Granola, papa.
Francisco,
Continuité
"Marcher du bon pied dans la suite peut, éventuellement, porter chance"
André Malraux
Jurassic world Fallen kingdom
J.A .Bayona
**
Alors voilà
The fuckin' saga continue !!!
Après le remake de J.P. voici donc le remake de The Lost World.
C'est toujours aussi divertissant mais, ô bonheur, encore plus con.
Adieu crédibilité, bonjour crétinerie abyssale. Ici on rampe à quelques centimètres de la lave sans se faire suer et on fait cavaler du dinos sur les toits d'un château. Bayona nous offre ainsi un concept plutôt rafraichissant et novateur, celui du Dino-gothique. Et c'est tellement neuneu que ça fonctionne à fond. On tient là un peu La Grande Vadrouille du film de Dinosaures. Le tandem Chris/Bryce tire un peu sur la corde, l'effet de surprise et l'alchimie du premier opus est ici bien éventé mais, attention, y a le retour de Jeff Goldblum qui annonce rudement bien le chaos à venir.
Et le chaos se pointe.
Le film se barre en couille,grave. C'est rapidement le nirvana du super n'importe quoi, L'Anapurna de l'éruption avec tout plein de lave et d'explosions en CGI, un giga incendie qui crame toute l'île et pi après un voyage en bateau façon King-Kong et pi encore après les Dinos y arrivent tranquilou au château. Livrés en cage. C'est le service Amazon du Tyrannosaure bien fâché direction Downton Abbey. Et c'est pas fini !
Encore après, forcément, la vente aux enchères part en vrille et là c'est carrément la fête du croc. Ça rugit dans tous les sens, ça boulotte de l'humain dans tous les coins de couloir, ça cavale jusque dans les chambres d'enfants avec de toujours de supers effets CGI vraiment super bien faits. Et c'est de plus en plus con !
Bon voilà, j'ai tout bien spoilé mais franchement ça valait le coup. Parce que ce Fallen Kingdom a vraiment de quoi ensoleiller ton dimanche soir en débridant grave ton home-ciné et en faisant flamber les pixels de ton écran de malade UHD. Pour se reposer l'intelligence je ne vois rien de meilleur à l'horizon. C'est du bon, du gras, du gros et solide nanar fait avec plein de sous et qui fera rire nos enfants dans dix ou quinze ans. Si vous trippez sur Sharknado 1, 2, 3, 4, 5 ou 6 et que vous aimez les éruptions volcaniques et la vie de château alors ce film est fait pour vous!
Ma seule inquiétude, c'est qu'ils vont forcément boucler une trilogie et que ce sera difficile à l'avenir de faire plus con. Ça risque alors de jouer maousse effets, surenchère CGI sur terre et dans les airs, pour un résultat traquant l'épate ultime et, au final, moins drôle. Donc, plus chiant. Ils pourront aussi jouer le fan service et faire rappliquer les anciens du casting Spielbergien. Mais là, on tapera dans le musée Grévin et la nostalgie. Pas certain que ce soit plus digeste. Hmmm ... pas simple et grosse pression.
Bon forcément, tout ça c'est comme avec la malbouffe. T'avais très faim, t'avais envie de Dino, tu t'es gâvé et après t'as un peu honte d'avoir bouffé de la merde. Mais sur le moment, faut reconnaître que ça fait quand même du bien partout. Le seul truc triste c'est que mon fiston, lui, a bien grandi et qu'il n'a pas eu envie le voir. Ça arrive. Certains enfants mûrissent et deviennent une version améliorée de leur paternel. Du coup je l'ai regardé tout seul ... et sans Granolas.
Francisco,
Et le 3 ?
On en parle?
Ben le trois, je n'ai tenu qu'une heure sur les deux heures trente de purge.
Mais je me dis que ce serait cruel de m'interdir d'en faire la critique sous prétexte que je n'ai mangé qu'un tiers du bloc de merde polluant mon écran. Je dois reconnaître que le concept de celui-ci est plutôt rigolo: Comment chier une bouse de dimension préhistorique?
En fait il suffit de signer deux heures vingt-cinq sans aucun scénario, de faire revenir tout le casting des précédents films depuis le seul et unique Jurassic Park de Spielberg sans rien avoir à leur offrir et de faire cavaler tout la distribution à travers le monde et les USA poursuivi par des malfaisants à tête de gland ou des raptors tout moisis avec des cascades filmées avec les pieds laborieusement assemblées et mixées avec les dents par une personne probablement sourde et non-voyante.
Vous balancez ensuite dans la partie la plus liquide de cette daube une histoire de kidnapping dont on se fout royalement, un savant fou à deux balles, un héros capable de stopper un dino au lasso, une héroïne totalement à l'ouest et les acteurs du premier films qui ne cherchent même pas à masquer leur embarras face aux lignes de dialogues ineptes qu'ils sont censé débiter avec conviction et vous obtenez un spectacle capable de tutoyer Astérix et Obélix, L'Empire du Milieu.
Oui, je sais, c'est méchant mais franchement ça mérite.
Avec ce "Monde d'Après" nous sommes bien au-delà du drôle et du navrant.
On peut parler d'un nanar vertigineux de dimension cosmique puisque cette agression cinématographique offre une vue plongeante sur ce qu'est le vide sidéral. Le cinéma est-il mort? Celui-ci, assurément.
Et depuis que mon fils n'est plus à la maison, je n'achète plus de Granolas.
- Alors ... bonjour, voilà, en fait on est les acteurs d'avant et on vient de se fédérer en asso histoire d'obtenir un entretien plus que formel avec le scénariste et aussi le réal ... Non, c'est vrai qu'on est pas venu bénévolement mais quand même là... ouais, disons le mot, on trouve qu'il y a maltraitance quand même.
- Ouais, c'est clair , on a beau être bien payé y'a carrément maltraitance. On va tous passer pour des gros débiles !
- C'est super malaisant pour nous, on est encore des icônes des années 90 quand même..
- Et en plus, y a plus de Granolas à la cafétéria !
- Ouais, bien dit, c'est vrai qu'y en a plus !
Côté Blu-ray
2015
2H
Le Blu-ray C'est énorme. Numérique, 35 mm, Super 70, la valse des sources et formats de compétition offre un déluge de sensation HD à tout dévorer. L'aspect argentique qui patine l'ensemble n'entrave jamais un piqué et un niveau de détail olympiques. Welcome to Jurassic world!
Director:
Colin TrevorrowWriters:
Rick Jaffa (screenplay), Amanda Silver (screenplay), 5 more credits »Stars:
Chris Pratt, Bryce Dallas Howard, Ty Simpkins | See full cast and crew »
2018
2H05
Le Blu-ray Concernant Fallen Kingdom là on tombe dans le numérique bien lisse. C'est tout propre et bien piqué mais sans patine. Rien à dire côté technique, mais finalement c'est un peu le problème. Une forme de top démo à l'encéphalogramme plat.
Director:
J.A. BayonaWriters:
Derek Connolly, Colin Trevorrow | 1 more credit »Stars:
Chris Pratt, Bryce Dallas Howard, Rafe Spall | See full cast & crew »Ils en ont fait un troisième ???!!!
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