LE VOYAGE D'ARLO, toutes les beautés de ce monde
Animation Récit d'apprentissage
Peter Sohn
****
Comme c'est doux.
Un film tout simple et mignon comme tout. Je m'en voudrais de casser la magie en en faisant une tartine.. Je vais juste préciser que si je m'étais fié aux critiques des uns et au bashing des autres, je serais passé à coté d'une petite merveille.
Ok, Le Voyage d'Arlo n'a pas la dimension de Cars ou Wall-E, ni la densité narrative de Ratatouille. ll n'est pas aussi spectaculaire que Les Indestructibles ni aussi mouvementé que Le Monde de Nemo. Non. Et d'ailleurs, ce n'est ni le propos, ni l'objectif. C'est le premier film en tant que réal de Monsieur Peter Sohn (je me souviens de son délicieux court-métrage " Passages Nuageux") et moi je lui dit : " Hey, bravo m'sieur Sohn !!! "parce qu'il a tout simplement voulu nous raconter la plus belle des histoire : C'est-comment-qu'on-devient-grand.
- Arlo, il faut parfois surmonter ses peurs pour découvrir les beautés de ce monde...
J'en ai encore les yeux humides.
C'est quand même le plus beau conseil qu'un papa puisse filer à son fiston. La preuve, mon père m'a donné à peu près le même quand j'étais tout petit. L'histoire ici, c'est qu'Arlo est un adorable herbivore mais il a la trouille de tout. C'est un problème et ce beau film initiatique va tenter de le résoudre. Et il va le faire avec un coeur gros comme ça et une tendresse folle.
Premier truc sympa, ce sont ici les animaux qui sont civilisés. Ils parlent et cultivent leurs parcelles dans une nature enchantée, toute entière baignée d'une douce lumière dorée. L'humain, lui, est un petit sauvageon. Un petit môme à croquer mais avec le caractère d'un Jack Russell Terrier. Un vrai petit animal teigneux. Mais immédiatement attachant. L'humilité de la vision fait chaud au coeur. En fait, tout fait chaud au coeur dans ce film.
Alors, tout est-il aussi prévisible que le prétendent les détracteurs?
Ben ouais, exactement, et ce jusqu'à la petite larme que j'ai versé à la fin. Mais on le sait dès le début que l'on est revenu ici au temps de Bambi. Et je vais vous dire, c'est ça qu'est bon ! Un peu de douceur dans ce monde de brute, c'est trop demander ?!!?
C'est le problème, aujourd'hui. Même dans l'animation. Quand un film laisse tout cynisme au vestiaire et affiche de nobles et gentilles pensées, il se fait accueillir à grand coups de batte de baseball. Et franchement, quand on voit le travail ici, le soin prodigieux accordé au détails, aux textures, matières et couleurs et la splendeur des paysages traversés, ça donnerait presque envie de chialer. Enfin, ça donne surtout envie d'hurler bien fort :
Non mais quoi, Y a plus personne ici pour apprécier la grandiose simplicité des récits d'apprentissage qui ont forgé notre enfance et fait de nous des adultes un minimum sensibles et attentifs, putain !!!!!!"
Même si les super-héros triomphent aujourd'hui, faudrait voir à pas oublier les petits bouts de chou trop mignons qui avancent doucement dans une nature éclaboussée de milliers de couleurs fantastiques. Des créatures irrésistibles qui vont apprendre à surmonter leurs peurs avec des armes aussi belles et indispensables que l'amour et l'amitié.
Hé ouais, j'suis un naif.
Un romantique version fleur bleue. Mais je suis d'accord avec les mecs de chez Pixar. Si les dinosaures avaient grandis avec nous, on la ramènerait un peu moins et le monde serait un endroit probablement merveilleux.
Francisco,
2015
1H30
Le Blu-ray Si le film est trop chouchou-mimi et hyper doux, le transfert Blu-ray, lui, est une tuerie de chaque instant qui démonte la gueule grave. A chaque plan je miaulais doucement dans mon canapé. On le sait, les Blu-ray chez Pixar nous offrent une certaine idée de la perfection mais alors là, les amis... Pfiuuu !!!
Director:
Peter SohnWriters:
Bob Peterson (original concept and development), Peter Sohn (story) | 5 more credits »Stars:
Jeffrey Wright, Frances McDormand, Maleah Nipay-Padilla |